Jean Longhi est né le 9 août 1911 à Cor­te. Clan­des­tin et com­mu­nis­te ayant par­ti­ci­pé à la Guer­re d'Es­pa­gne, il ar­ri­ve dans la Niè­vre en 1941, ve­nant de la ré­gion pa­ri­sien­ne, afin d'éviter l'ar­res­ta­tion et con­ti­nuer la lut­te con­tre l'oc­cu­pant. Le 22 no­vem­bre 1942, il organisa le premier para­chu­tage allié dans le Morvan dans la Forêt au Duc, près de Quarré-les-Tombes, dans l'Yonne. Il fut ensuite nommé, en 1942, chef du service dé­par­temen­tal des maquis de la Nièvre et en 1944, il fit partie de l'État-major départemental des Forces françaises de l'intérieur (F.F.I.).

Il se maria dans le Morvan en 1945. Le retour à la vie civile lui permit de reprendre ses activités dans l'usine d'aviation de Fourchambault avant de devenir directeur technique de l'Atelier de réparation de l'aéronautique à Boufarik, en Algérie. Il se dirigea ensuite vers l'enseignement technique à Paris avant de retourner en Algérie pour y former ouvriers et techniciens aéronautiques. Il fut muté après la guerre d'Algérie à l'Ecole nationale des ingénieurs de constructions aéronautiques, à Toulouse.

Retraité en 1976, il n'a cessé d'être un passeur de mémoire, notamment auprès des jeunes, et de collaborer aux travaux des historiens sur l'occupation et la Résistance dans le Morvan, notamment en travaillant avec les historiens de l'Université de Dijon. Jean Longhi a également participé à la création du musée de la Résistance, dans la Maison du parc du Morvan, à Saint-Brisson.

Commandeur de la Légion d'Honneur, Jean Longhi, alias Grandjean dans la Résistance, était cofondateur, avec Paul Bernard, du Maquis Camille dans les forêts du Morvan entre Dun-les-Places et Quarré-les-Tombes. Il est décédé dans la nuit du 24 au 25 décembre 2005 à l'âge de 94 ans à Saint Martin du Puy où il résidait.